S’arrêter et prendre le temps de s’unir à l’espace heureux qui nous habite nous permet de voir chaque situation qui nous arrive comme une expérience de vie. Elle nous permet également de s’éveiller et de grandir de notre souffrance. Si quelqu’un n’a jamais connu la souffrance, il aura de la difficulté à reconnaître la non-souffrance. Tandis que lorsque nous connaissons une souffrance et que celle-ci passe, nous apprécions encore plus la non-souffrance après.
L’esprit humain prend plaisir à amplifier ses peines et ses souffrances, il se raconte constamment des histoires où il crée sa propre identité, son monde intérieur et ses problèmes. Il croit sincèrement qu’il souffre. Nous pouvons briser ce schéma de pensée en modifiant nos habitudes de pensées et en reconnaissant que chaque situation, chaque pensée, chaque émotion, chaque évènement n’est qu’un souvenir qui passe. Tout sera remplacé par autre chose à un moment ou à un autre. Il suffit d’attacher moins d’importance aux évènements. De ne pas en faire tout un plat!
Afin d’atteindre ce niveau d’éveil et de compréhension, il faut écouter avec beaucoup de douceur et de compassion ce qu’il y a à l’intérieur de nous par la méditation et l’introspection. Sans jamais rien forcer, nous devons développer notre cœur tendre que l’on appelle la boddhichitta. La boddhichita est notre centre d’éveil et de compassion. Il y a en chacun de nous le pouvoir de s’éveiller et une clarté mais nous l’avons oublié ou nous l’ignorons lorsqu’elle nous envoie des messages. La façon de s’éveiller et de se reconnecter à notre boddhichitta est la pratique de la méditation. Elle nous permet de devenir l’observateur de nos pensées, de se détendre dans l’expérience qu’elle soit agréable ou non et de faire face à nos peurs, de les confronter et de laisser notre boddhichitta s’ouvrir à notre propre souffrance. Ainsi nous pourrons développer de la compassion pour nous-même. Ayant reconnu la souffrance en nous, nous pourrons alors la reconnaître dans l’autre. Nous pourrons reconnaitre lorsqu’une personne s’exprime devant nous que c’est son corps de souffrance qui s’exprime et que la réaction de l’autre n’a rien à voir avec nous.
Ne restons pas prisonnier de nos pensées et de nos peurs, attachons leur moins d’importance et elles se dissoudront dans l’espace avec notre souffle. Vivons plutôt l’instant présent qui est là, à notre portée, en appréciant tout ce qui nous entoure et surtout en se réjouissant de la vie et de ses mystères.
Je vous souhaite de retrouver ce grand sourire qui se trouve à l’intérieur de votre cœur, là où réside votre boddhichitta!